MÉDECINE TIBÉTAINE : DÉCOUVREZ LE TUSLI




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LE TULSI, PLANTE MIRACLE DE LA MÉDECINE TIBÉTAINE


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Herbe mère de la médecine naturelle, herbe sacrée, épouse de Vishnou, plante de la déesse Lakshmi (Déesse de la prospérité), herbe royale, élixir de vie et de longévité…


Toutes ces dénominations traditionnelles prouvent à l’évidence que le basilic sacré est une plante particulièrement importante pour la santé humaine.


A la fois légume, épice et condiment, cette plante trouvera facilement sa place sur nos tables occidentales, pour notre plus grand bien et le plus grand bien de ceux qui partagent nos repas.



BOTANIQUE DU TULSI



Plante proche du basilic méditerranéen – base du célèbre « pistou » incontournable de la cuisine du soleil – le basilic sacré appartient à la vaste famille des lamiacées.


Il en existe trois espèces à l’état sauvage :


- le Krishna tulsi

- le Rama tulsi

- le Vana tulsi (qui lui porte le nom latin de Ocimum gratissimum).




ORIGINES ET DISTRIBUTION DU TULSI



Le TULSI est une plante qui pousse à l’état sauvage dans les forêts de l’Inde, pays où ses multiples vertus nutritionnelles et thérapeutiques l’ont élevé au rang d’herbe sacrée.


De l’Inde elle s’est répandue avant l’ère chrétienne dans le monde antique et dans tout le bassin méditerranéen.


Elle a enfin été introduite en Europe, par le biais de l’Angleterre, au XVIIème siècle de notre ère.



USAGES TRADITIONNELS DU TULSI



L’histoire du TULSI en Inde débute il y a près de cinq mille ans, quand cette plante sacrée a été promue « reine des herbes », vraisemblablement eu égard à ses multiples vertus médicinales mises en évidence par la connaissance empirique.


Vénérée dans les temples, assimilée souvent à une Divinité ou pour le moins à un attribut divin, le TULSI était employé pour purifier les eaux et les lieux, la Tradition rapporte qu’une feuille dans de l’eau rendait celle-ci aussi pure que les eaux du Gange.


Considérée parfois comme l’épouse même de VISHNOU, elle était respectée en conséquence et les Hindous la cultivaient chez eux en pots devant lesquels ils faisaient brûler une lampe à huile, comme devant un autel sacré.


Largement utilisé en Egypte dans le rituel de la momification, sans doute à cause de ses vertus conservatrices liées à la teneur en camphre et en eugénol, le TULSI s’intégrait aussi en Grèce et à Rome dans les rites funéraires.


Si en Inde, très prosaïquement, on en plaçait devant les portes et fenêtres des maisons pour chasser mouches et moustiques, la réputation de haute spiritualité du TULSI faisait qu’on en introduisait une feuille dans la bouche des défunts dans un but de purification.



ALLÉGATIONS THÉRAPEUTIQUES DU TULSI



En médecine ayurvédique mais aussi en médecine tibétaine, on prêtait à la consommation régulière de feuilles de TULSI, fraiches ou séchées, de multiples vertus thérapeutiques :


- revitalisation de toutes les fonctions vitales et stimulation générale


- stimulation des défenses naturelles


- protection contre le vieillissement


- purification et détoxication


- garantie de santé, de bien-être et de longévité


- protection du système cardiovasculaire, respiratoire et digestif


- effet antalgique et fortement anti-inflammatoire


- action antibactérienne, antivirale, antiparasitaire, désinfection, hygiène buccale…


- action anti rhume, anti toux et anti bronchite


- action fébrifuge générale


- effet anti stress, antidépresseur, apaisant de l’esprit, favorisant un sommeil réparateur, mais tonifiant du corps.


- Effet réparateur et modérateur des troubles allergiques.


Les feuilles de TULSI, consommées telles quelles ou en infusion, étaient sensées apporter santé, bien-être et longévité, guérir toutes les maladies infectieuses et particulièrement respiratoires, prévenir les maladies cardiovasculaires, prévenir et guérir ulcères gastriques, troubles intestinaux, diabète.


Toujours en médecine ayurvédique ou tibétaine, le TULSI était considéré comme une plante quasi universelle capable de prévenir le vieillissement à tous les niveaux, mais aussi d’apaiser l’esprit tout en stimulant le corps, et de vaincre de nombreuses douleurs.


ACTIONS RECONNUES DU TULSI




- action apaisante et équilibrante du corps et de l’esprit, gestion du stress et action antidépressive

- préparation à un sommeil paisible et réparateur, quand l’infusion de feuilles (ou les gélules) est prise juste avant le coucher

- protection contre les rhumes, rhinites, écoulements nasaux, maux de gorge, bronchites, douleurs et infections dentaires

- propriétés digestives équilibrant le fonctionnement de l’estomac et de l’intestin et action de prévention contre l’ulcère gastrique

- régulation de la tension artérielle, de la glycémie, de la cholestérolémie

- stimulation des défenses immunitaires

- les cataplasmes de feuilles pilées avec de l ‘huile d’olive seraient apaisants, antalgiques et cicatrisants

- effet adaptogène majeur, stimulation de la vitalité, de la résistance

- action antioxydante majeure

- certains textes font état d’une action antalgique et anesthésiante

- on trouve aussi mention d’une action antibactérienne, antivirale et antiparasitaire importante, liée sans doute à la présence d’eugénol, avec une action reconnue sur l’herpès simplex virus (herpès labial, zona)

- action de détoxication contre de multiples substances toxiques et contre les radiations ionisantes

- une action anti-inflammatoire aurait été mise en évidence, liée à l’inhibition des COX-2 et LOX

- action anti-âge importante liée bien sûr à l’action antioxydante et anti-inflammatoire, mais aussi à une action de protection du tissu conjonctif, essentiellement le collagène, et de la fibre musculaire

- action anti cancer liée à la richesse en anti-oxydants et en anti-inflammatoires.

 


COMPOSITION ET PRINCIPES ACTIFS DU TULSI



La composition en principes phyto actifs est encore incomplètement connue, tous les principes n’ayant pas encore été identifiés. On peut d’ores et déjà citer :


- vitamines A et C


- acide ursolique


- camphre


- eugénol


- de nombreux sels minéraux et oligo-éléments.


Si la présence de certains principes peut expliquer les multiples intérêts thérapeutiques des feuilles de TULSI, de nombreuses actions non encore clairement expliquées mais dûment observées pourront sûrement être comprises en même temps que la synergie d’action de certaines molécules présentes à très faible dose.


LE TULSI RICHE EN CAMPHRE


Obtenu par distillation des feuilles, des branches et de l’écorce du camphrier Cinnamomum camphora, un arbre de la famille des lauracées, le camphre est connu en Occident depuis que Marco polo en a longuement fait mention dans son « Livre des Merveilles du Monde », ouvrage narrant ses voyages en Orient et notamment en Chine et Mongolie.


Des générations successives l’ont utilisé sous forme d’huile et alcool camphrée, en baume (le célébrissime « baume du tigre ») pour prévenir les infections et les épidémies, pour soulager les encombrements bronchiques et les crises d’asthme, pour traiter rhumatismes et douleurs diverses.


Nous retiendrons ses actions antimicrobienne, stimulatrice des défenses naturelles, protectrice bronchique, antalgique et anti-inflammatoire.


L’huile essentielle du camphrier reprend les mêmes indications et doit être strictement réservée à l’usage externe, et proscrite chez la femme enceinte et en général en quantité excessive.


LE TULSI RICHE EN EUGÉNOL



L’eugénol est surtout connu comme étant le principal et presque unique principe actif de l’huile essentielle de clou de girofle. On le trouve également en quantité non négligeable dans les feuilles de TULSI auxquelles il donne sa saveur et surtout son arôme si particuliers.


L’eugénol est largement utilisé en chirurgie dentaire pour ses vertus antalgiques et antimicrobiennes.


Les praticiens de cette discipline l’emploient par exemple en pâte, malaxé avec de la poudre d’oxyde de zinc et servant à l’obturation des canaux des racines dentaires.


En urgence, un tampon de ouate imbibé d’eugénol et placé en pansement dans une cavité carieuse permet de soulager quasi instantanément une crise de pulpite aiguë (la terrible « rage de dent »).


Les propriétés largement reconnues par la pratique médicale expliquent en partie certaines des vertus thérapeutiques attribuées aux feuilles de TULSI : action antimicrobienne, action antalgique, action anti-inflammatoire.


LE TULSI RICHE EN ACIDE URSOLIQUE


 

Chimiquement parlant, l’acide ursolique est un triterpène pentacyclique, un triterpénoïde isomère de l’acide oléanolique et ayant pour effet biologique majeur d’être fortement anti-inflammatoire.


L’acide ursolique est un membre de la vaste famille des anti-oxydants et on le trouve en quantités diverses dans de nombreux fruits comme la pomme (essentiellement dans la pelure), la canneberge, certaines variétés de prunes, la menthe poivrée, le romarin, le thym, la lavande, et bien entendu et en quantité importante dans les feuilles de TULSI.


Plusieurs études scientifiques ont mis en évidence une action d’inhibition de la croissance tumorale, une action anti-inflammatoire et une action antimicrobienne.


Ses diverses actions se manifestent après ingestion mais aussi par usage externe, notamment quand des feuilles de TULSI fraiches sont appliquées pour traiter les brûlures.


D’autres actions ont été mises en évidence et qui trouvent leurs applications en médecine anti-âge, en cosmétologie, en médecine sportive.


En effet, l’acide ursolique protège le tissu conjonctif par stimulation de la synthèse de collagène (action cutanée antiride) et par protection et reconstruction de la masse musculaire.


Une étude récente (juin 2011) réalisée à l’Université de l’IOWA (USA) sur des souris, a démontré que l’acide ursolique favorisait l’augmentation de la masse musculaire et même empêchait la fonte musculaire en cas de jeûne.


D’après Wikipédia, l’acide ursolique est anti-inflammatoire par blocage et inhibition des enzymes concernées, tonicardiaque et protecteur du système cardiovasculaire, antiviral, anticancéreux et antiangiogénique, protecteur des effets secondaires des radio- et chimiothérapies, anticancéreux parce que anti-inflammatoire et antioxydant, antiprolifératif et inducteur d’apoptose sur les cellules HT-29 du cancer du colon, inducteur d’apoptose des cellules HEC108 du cancer endométrial.



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