Do antioxidants keep their promises?
Pas si nous négligeons les Mitochondries
Lors de la deuxième moitié du XXème siècle, avec les travaux entre autres de Denham Harmann (1916-2014), professeur émérite à l’Université du Nebraska, père en 1954 de la théorie radicalaire du vieillissement, la lutte contre les effets destructeurs des oxydants est progressivement devenue la préoccupation première de tous les chercheurs en quête de longévité. Avec un espoir grandissant de voir de nombreuses maladies prévenues et traitées par un apport en antioxydants (dont le cancer sous toutes ses formes).
Les travaux sur les antioxydants et sur leur rôle incontestable pour lutter contre les effets délétères des radicaux libres se sont multiplié et cancérologues, nutritionnistes, diététiciens, dermatologues et laboratoires de cosmétologie ont longtemps cru détenir la clef ouvrant la porte menant à la fontaine de jouvence, et accessoirement à la fortune.
L’enthousiasme s’est peu à peu refroidi, et même si l’oxydation est toujours considérée comme le facteur principal du vieillissement, de la dégénérescence, de la sénescence, de la morbidité, du cancer, des maladies cardiovasculaires, le recours aux antioxydants comme les polyphénols, flavonoïdes, vitamines et oligo-éléments n’a pas tenu toutes ses promesses.
Mais la recherche ne cesse d’avancer et les découvertes récentes sur la mitochondrie est en passe de redorer le blason des antioxydants.
Depuis quelques années en effet, les chercheurs ont redécouvert la mitochondrie, son origine bactérienne, sa fonction de productrice d’énergie et surtout de gestionnaire de tout le cycle de la vie cellulaire, de la naissance par division à la mort par apoptose (mécanisme selon lequel une cellule vieillissante ou cancérisée se suicide), en passant par le contrôle du métabolisme.
Cette connaissance du rôle fondamental de la mitochondrie, rôle qu’on croyait essentiellement dévolu au matériel génétique, aux chromosomes contenus dans le noyau, matériel génétique qui est en fait soumis au contrôle mitochondrial, a permis aux chercheurs de comprendre que les pathologies dans leur immense majorité sont corrélées au dysfonctionnement mitochondrial le plus souvent consécutif à une intoxication associée à une oxydation.
Et c’est là que nous retrouvons nos radicaux libres et les antioxydants.
" En fait l’oxydation, indissociable de l’intoxication, connaît deux origines distinctes "
En fait l’oxydation, indissociable de l’intoxication, connaît deux origines distinctes
La première est externe, physique, chimique, énergétique, pollution environnementale, industrielle et domestique, tabagisme, médicaments, phytosanitaires
La deuxième est interne, elle aussi physique, chimique, énergétique, métabolisme de production de l’énergie au sein de la mitochondrie par combustion du glucose en présence d’oxygène.
Cette double origine interne et externe explique la déception des chercheurs quand ils ont constaté que les antioxydants n’étaient pas panacée universelle et que leurs effets bénéfiques étaient limités.
En fait la cause en est que la grande majorité des antioxydants a une action limitée à la cellule, à son noyau, à son cytoplasme et que leur effet protecteur s’arrête au niveau de la membrane de la mitochondrie car ils ne pénètrent pas dans celle-ci.
Les antioxydants pour la plupart n’ont donc aucune action protectrice sur la mitochondrie qui est pourtant le siège d’une intense production physiologique de radicaux libres.
Et pourtant il existe certains antioxydants capables d’agir au sein de la mitochondrie, de gérer la production endogène de radicaux libres, de protéger préventivement la mitochondrie et de la restaurer curativement, et d’éviter ou de ralentir la progression de presque toutes les pathologies.
Parmi ces antioxydants spécifiques à la mitochondrie on trouve
La PQQ ou pyrroloquinoline quinone, qui est un cofacteur mitochondrial qui intervient dans la production d’ATP (énergie)par des mécanismes oxydatifs
L’hydroxycitrate extrait de Garcinia cambodgia, qui est un puissant protecteur cellulaire que certains cancérologues utilisent et semble t’il avec un certain succès en complément des traitements conventionnels
L’acide alphalipoïque, qui est un acide soufré omniprésent dans les structures biologiques, régulateur de la production d’énergie, associé au précédent dans ce que certains cancérologues appellent le traitement métabolique du cancer
Le coenzyme Q10, ou ubiquinone, qui est indispensable à la production énergétique au sein de la mitochondrie, sa carence provoque un dysfonctionnement et un emballement de la production de radicaux libres.
Protéger la mitochondrie consiste aussi à lui fournir le bon carburant, celui qui n’encrasse pas les unités de production énergétique, et de supprimer le mauvais carburant, en l’occurrence le sucre raffiné dont la suppression totale, selon les cancérologues, permettrait de réduire l’incidence des cancers de façon spectaculaire.
" Supprimez les sucres raffinés de votre alimentation et vos mitochondries vous en seront infiniment reconnaissantes. "
Supprimez les sucres raffinés de votre alimentation et vos mitochondries vous en seront infiniment reconnaissantes.
Il existe dans notre alimentation de nombreux sucres naturels et vous ne serez jamais en carence.
Vous pouvez aussi offrir à vos mitochondries une petite douceur sous forme de D-Ribose, un sucre simple à trois atomes de carbone, qui entre facilement dans la cellule sans avoir besoin d’insuline et donc sans impact sur les mécanismes pathologiques précurseurs du diabète.
Une prise en charge antiradicalaire consiste donc à associer des antioxydants agissant au niveau de la cellule mais qui ne pénètrent pas la mitochondrie, à des antioxydants qui la pénètrent et qui agissent de l’intérieur.
Christophe Girardin Andreani